ASSERVISSEMENT DESENFUMAGE

Qu’est ce que l’asservissement de désenfumage ?

Le désenfumage naturel demeure une composante vitale des systèmes de sécurité incendie, visant à évacuer rapidement la fumée toxique en cas d’incendie. Au cœur de cette stratégie se trouve l’asservissement de désenfumage, une technologie ingénieuse qui optimise le processus d’évacuation de la fumée. Contrairement aux systèmes manuels, l’asservissement de désenfumage réagit automatiquement après action sur les coffrets de commandes, assurant ainsi une réaction rapide et efficace pour protéger les occupants et les biens. Comprendre cette technologie est essentiel pour renforcer la sécurité des bâtiments et garantir une évacuation en toute fluidité.

Qu’entend-t-on par asservissement de désenfumage ?

L’asservissement de désenfumage fait référence à l’automatisation du processus d’évacuation de la fumée dans le cadre des systèmes de désenfumage. Ce mécanisme repose sur des coffrets de commande, et des exutoires équipés de vérins. Egalement des fusibles qui détectent la présence de chaleurs dès le début d’un incendie. Une fois la commande d’ouverture actionnée, l’asservissement entre en jeu, déclenchant automatiquement l’ouverture des dispositifs de désenfumage tels que les châssis, les exutoires, ou les lanterneaux. L’objectif est de créer une voie d’évacuation pour la fumée, limitant ainsi les risques pour la vie humaine et facilitant l’intervention des services d’urgence. Cette automatisation offre une réaction quasi instantanée, cruciale pour la gestion efficace des situations d’urgence.

Quels sont les différents mécanismes d’asservissement de désenfumage qui existent ?

L’asservissement joue un rôle essentiel tant dans le désenfumage que dans la ventilation, contribuant à la sécurité et au confort des espaces. En matière de désenfumage, trois types d’asservissement prédominent :

  • Le mécanique par treuil à câble, fréquemment réservé aux escaliers, est déconseillé dans d’autres contextes en raison de ses restrictions.
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  • Le système pneumatique, largement utilisé, garantit une fiabilité élevée tout en maintenant des coûts réduits. Les dispositifs d’évacuation sont commandés à travers des réseaux en cuivre, actionnés par des coffrets CO2 contenant des cartouches ajustées aux dimensions des réseaux et des vérins.
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  • L’asservissement électrique, son utilisation prédominante offre la possibilité de fusionner les opérations de désenfumage et de ventilation. Dans cette configuration, un dispositif de bris de glace, positionné à l’entrée du local à désenfumer, supervise le processus de désenfumage. Les ouvertures dans le toit ou la façade sont manipulées à l’aide d’un coffret Hypérion/Sadap, fonctionnant sous basse tension (24V ou 48V), et une surveillance de ligne est en place pour garantir la fiabilité du désenfumage.
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Pour améliorer le contrôle des ouvertures dans la toiture ou la façade, l’utilisation du coffret Hypérion/Sadap s’avère incontournable. Ce dispositif supervise les châssis fonctionnant sous basse tension (24V ou 48V) et assure une surveillance de ligne pour garantir la fiabilité du processus de désenfumage. Dans le domaine de la ventilation, les systèmes électriques sont favorisés, offrant la possibilité, via des centrales de gestion énergétique, de moduler l’ouverture et la fermeture des ouvertures dans la façade et/ou la toiture. Cette approche flexible s’adapte aux besoins spécifiques des espaces, contribuant ainsi à un confort optimal. Ainsi, l’utilisation judicieuse de l’asservissement électrique se révèle indispensable pour une gestion efficiente du désenfumage et de la ventilation, garantissant la sécurité et le bien-être au sein des structures.

FAQ – Désenfumage Naturel

FAQ Désenfumage Naturel

1. Qu’est-ce qu’un DENFC ? +
Un Dispositif d’Évacuation Naturelle de Fumées et de Chaleur spécialement conçu pour évacuer les fumées et gaz chauds hors d’un ouvrage en feu.
2. Quelle est la différence entre surface géométrique et surface utile ? +
La surface géométrique est l’ouverture mesurée dans le plan de l’ouvrage, tandis que la surface utile est le produit de cette surface par le coefficient aéraulique.
3. Qu’est-ce qu’un écran de cantonnement ? +
Une séparation verticale placée sous toiture pour s’opposer à l’écoulement latéral des fumées.
4. Quels matériaux sont autorisés pour les écrans de cantonnement fixes ? +
Des matériaux M0 ou A2 s2 d0, stables au feu 1/4 heure.
5. Comment calculer la surface d’évacuation pour un local de moins de 1000m² ? +
Elle doit correspondre au 1/200e de la superficie du local mesurée en projection horizontale.
6. Quelle est l’épaisseur minimale de la couche de fumée ? +
25% de la hauteur de référence pour H ≤ 8m, ou 2m pour H > 8m.
7. Quelles sont les possibilités d’amenées d’air naturelles ? +
– Ouvrants en façade – Portes sur l’extérieur – Escaliers non encloisonnés – Bouches
8. Comment sont répartis les exutoires sur une toiture à deux pentes ? +
Ils doivent être implantés de façon égale sur chaque versant (sauf pour les toitures en shed).
9. Quelle est la surface minimale d’un exutoire pour escalier ? +
1m² de surface géométrique.
10. Quel est l’espacement maximal entre amenée d’air et évacuation ? +
10m en parcours rectiligne, 7m en parcours non rectiligne.
11. Quelle surface minimale pour un local de plus de 300m² ? +
1/100e de la surface du local en surface géométrique d’exutoires.
12. Quelle est la dimension minimale des ouvertures ? +
Aucune ouverture ne doit avoir une dimension inférieure à 0,20m.
13. Comment doit être la section des conduits verticaux ? +
Au moins égale à la surface libre des bouches qu’ils desservent par niveau.
14. À quelle classe de température doivent résister les exutoires ? +
Classe T00 (0°C).
15. Comment s’effectue la commande des exutoires naturels ? +
Par des dispositifs manuels placés près de l’accès principal du volume concerné.
16. Quelles sont les classes de surcharge neige pour les exutoires ? +
– SL 250 pour altitude ≤ 400m – SL 500 pour altitude > 400m
17. Quelle doit être la résistance au feu des écrans de cantonnement ? +
1/4 heure en stabilité au feu.
18. Comment traiter les volumes avec pentes > 30% ? +
Les écrans doivent canaliser les fumées vers les exutoires sans s’y opposer.
19. Dans quel cas peut-on se passer d’écrans de cantonnement ? +
Pour les locaux de hauteur > 8m dont la plus grande dimension n’excède pas 60m.
20. Comment déterminer la hauteur de référence ? +
C’est la moyenne arithmétique entre le point le plus haut et le plus bas de la couverture.